Gailly de Taurines

Charles Gailly est né le 3 décembre 1857 à Charleville. Il est le fils de Gustave Gailly et de Clémentine Godelle. Charles montre très vite des talents pour les matières littéraires et en particulier le latin. Il obtient son baccalauréat (lettres) en 1876. En 1878, il s’inscrit à la faculté de Paris, devient bachelier de droit en 1880 et réussit sa licence en 1884. En 1889, par les relations de son père, il part en mission au Canada pour le ministère de l'Instruction publique et des Beaux-arts. Il rentre en 1891. Ayant ramené beaucoup d'archives, il écrit son premier livre, La Nation Canadienne.

À Paris, Charles fait la connaissance de Lionel de la Tourasse, spécialiste de la littérature du xve siècle. Ensemble, ils écrivent trois pièces de théâtre, dont Le Vray Mistere de la Passion jouée à partir de 1908 et pendant une cinquantaine d'années sur le parvis de Notre-Dame de Paris. Mais Charles commence sa véritable carrière d'écrivain à partir de 1907. Il est aujourd’hui surtout connu pour son adaptation du texte de l’épopée des Quatre Fils Aymon (Renaud de Montauban).
En 1922, Charles obtient le changement de son nom patronymique et s'appelle désormais Charles Gailly de Taurines. Il décède le 16 février 1941.

Jules Auguste Leroux

Né le 11 décembre 1880 à Villers-Semeuse (Ardennes) et tué à l'ennemi le 16 juin 1915 à Roclincourt, est un écrivain et un poète français du xxe siècle. Certains le considèrent comme l’inventeur du roman ardennais. Tôt orphelin de père — ses héros Léon Chatry et Paul Francolin le seront également — Jules Leroux est remarqué par son instituteur, Monsieur Richer, qui obtient de sa mère, l'autorisation de se charger de lui. Il suit à son tour les cours de l'École normale de Charleville, où il entre en 1897.
Dès 1899, il est instituteur à Gespunsart puis Nouzonville. Élève de Normale Sup de 1905 à 1907, il enseigne à l'École Normale de Douai en tant que maître-interne et professeur de lettres, et il est chargé du cours de l'Histoire de l'Art à l'École Municipale des Beaux-arts où il rencontre un vif succès.

Jules Leroux, encore méconnu, établit des liens plus ou moins importants qui vont, pour certains, faciliter son « entrée en littérature ». Louis Pergaud  l’apprécie sans doute : Leroux lui adresse L’Herbe d’Avril, ce dont il est remercié dans une lettre datée du 15 mars 1908. Il édite Une Fille de Rien en 1911, puis toute l'œuvre. L’écrivain aimerait que son premier ouvrage soit aussi reconnu digne de « la suprême distinction », en 1911. Il sollicite alors, tout naturellement, conseils et appui auprès du lauréat de 1910. Mais le jury récompense Alphonse de Chateaubriant pour Monsieur des Lourdines. Pour autant, le jury reconnaît « combien il y avait […] d’ingéniosité et d’art dans l'œuvre de Pergaud », le « peintre excellent » nous faisant « admirablement voir la campagne », ses « grandes lignes » et ses « couleurs ». Mais, « Leroux nous en fait sentir l’âme », estimant supérieure la plume de celui qui n’a pas eu le prix.

Poète, romancier et critique d’art, Jules Leroux est un homme aimant les gens simples et la vie rurale, au service desquels il met sa sensibilité et sa culture. Volontaire en 1914, Jules Leroux est blessé à la main. Guéri, il remonte au front. Nommé caporal au 41e régiment d'infanterie le 14 juin 1915, il disparaît deux jours plus tard le 16 juin 1915 aux combats à Roclincourt ; par jugement du tribunal de Douai, le décès est transcrit le 3 mai 1921 à Douai. Jules Leroux est déclaré « Mort pour la France ».

Marcelle Sauvageot

Ecrivain, née à Charleville en 1900,  morte le 6 janvier 1934 de la tuberculose, à Davos, Suisse, est un professeur agrégée de littérature . Elle a enseigné plusieurs années au lycée Chanzy, alors lycée de garçons. Ecrivain, auteur d'un texte unique, Laissez-moi. Laissez-moi a été adapté au théâtre par Elsa Zylberstein (mise en scène Laetitia Masson) et par Claire Chazal. Ce texte est reconnu aujourd’hui l’auteur d’un manifeste féministe.