Jean-Baptiste Couvelet, peintre miniaturiste

Né à Charleville, le 20 novembre 1772, décédé à Mézières le 6 septembre 1830. Père du peintre Adolphe-Hippolyte Couveley. La tradition familiale le prétend élève de Jacques-Louis David à Paris. Le 15 germinal An VI (4 avril 1798), il fut nommé professeur de dessin de l'École Centrale du Département des Ardennes. Plusieurs de ses toiles et miniatures sont présentées au Musée de l’Ardenne, place Ducale. L'Ardennais est réputé des spécialistes pour ses remarquables miniatures (moins de 10 centimètres parfois pour un portrait !).

Eugène Damas, peintre naturaliste

Né à Rimogne le 9 mars 1844, Eugène Damas est le fils de Louis Damas et de Marie Jeanne Octavie Lainet. Sa famille est modeste puisque son père est maréchal-ferrant. Très tôt, il part à Valenciennes pour faire des études. De 1862 à 1865, il est l'élève d'Housez puis de Cabanel à Paris. En 1874, il s'installe à Charleville et sera professeur au Sacré-Cœur, au Saint-Sépulcre et à Saint-Rémy. Il expose pour la première fois en 1879 au Salon des Champs-Elysées. Il a été fortement influencé par Millet. En 1887, il fonde l'Union artistique des Ardennes avec Alphonse Colle. Damas décède le 4 août 1899 à Charleville. Son corps repose dans le cimetière de Rimogne. Une très belle galerie de ses œuvres naturalistes est exposée au dernier étage du Musée de l’Ardenne, donnant un fidèle témoignage de la vie rurale ardennaise au XIX° siècle.

Aristide Croisy, sculpteur

Son père, carrier à Fagnon, s'installa ensuite à Mézières comme petit entrepreneur. C'est là que son fils apprit le dessin, puis il se rendit à Paris où, en 1856, il travailla à l'atelier du sculpteur Toussaint. En octobre 1857, il entra à l'école des beaux-arts, où il fut l’élève d'Armand Toussaint, d'Auguste Dumont et de Charles Gumery, et obtint en 1863 le second prix de Rome pour son groupe Nysus et Euryale. En 1865, il se représenta au même concours où il obtint le premier second grand prix pour son bas-relief La Fondation de Marseille, qu'il présenta par la suite au salon de 1867.
En 1882, il obtient la médaille de 2e classe pour Le Nid, groupe de marbre acquis par l'État dont une reproduction se trouve aujourd’hui au Musée de l’Ardenne. En 1885, celle de première classe pour le groupe formant le soubassement du monument érigé à la 2e armée de la Loire au Mans. 
En 1876, il fut chargé de la restauration, au château de Versailles, des 28 statues de pierre de la balustrade de la chapelle, au nombre desquelles celle de saint Jérôme exécutée en 1708 par Coustou. Ses œuvres se retrouvent un peu partout en France. A Mézières, son chevalier Bayard de bronze (1893), réquisitionné en 1914, retrouvé puis à nouveau réquisitionné pour en faire des obus pendant la seconde guerre mondiale, a été refondu par une fonderie d’art… allemande et remise en place dans le square Mialaret en 2005. Une autre de ses œuvres est encore visible dans le square de la Gare : le buste de Gustave Gailly, important industriel carolopolitain fin XIX°siècle. A. Croisy décède en 1899 et repose à Fagnon.

Alphonse Colle, sculpteur

Élève d'Aristide Croisy, Alphonse Colle est le fils d'un ancien ingénieur en chef des ponts et chaussée du département. Il épouse Lucie Jeanne Gailly, fille de l'industriel et homme politique Gustave Gailly. À Charleville, en 1887, Alphonse Colle cofonde l'Union artistique des Ardennes avec Eugène Damas. Il réalise la statue monumentale de Charles de Gonzague en 1899 et des deux monuments aux morts de Charleville et Mézières en 1923.